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1937-1947 Les années américaines, "Devenir Classique".
Apparition d'un visage et d'un compotier sur une plage Apparition d'un visage et d'un compotier sur une plage, 1938 ; huile sur toile ; 114,8*143,8cm ; The Wadsworth Atheneum, Hartford, Connecticut.
Marché d'esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire Marché d'esclaves avec apparition du buste invisible de Voltaire, 1940 ; huile sur toile ; 46,5*65,5cm ; Salvador Dali Museum, St Petersburg, Floride.
Impressions d'Afrique Impressions d'Afrique, 1938 ; huile sur toile ; 91*117,5cm ; Museum Boymans-van Beuningen, Rooterdam. L'organisation et les tons de ce chef-d'oeuvre et celui de la page ci-contre qui partagent, dans leur somptueuse atmosphère de fournaise, une même sombre luminosité, évoquent l'art du XVIIe siècle. A propos de la toile de 1940, Dali a déclaré : « Par son amour patient, Gala me protège du monde ironique et grouillant des esclaves. Dans ma vie, Gala anéantit l'image de Voltaire et de tout vestige possible de scepticisme. » C'est en revanche un simple voyage en Sicile qui suscita chez l'artiste les « réminiscences de Catalogne et d'Afrique » qui balaient, tel un vent du désert, le tableau de 1938.
Poésie d'Amérique Poésie d'Amérique, 1943 ; huile sur toile ; 116,8*78,7cm ; Fundacion Gala-Salvador Dali, Figueras. Pour Robert Descharmes, ce tableau, peint à Monterey en Californie, allie aux habituelles références à l'enfance de Dali " la plaine de l'Ampurdan, la tour des Pichots (mais comme vue à travers les yeux de De Chirico), la cousine Carolineta, qui resurgit dans le lointain " une symbolique tournant autour de l'homme blanc, de sa décadence, et de l'homme noir, incarnation d'une humanité renouvelée. Du point de vue stylistique, il s'agit clairement d'une médiation sur l?art Italien de la Renaissance.
Le Miel est plus doux que le sang Le Miel est plus doux que le sang, 1941 ; huile sur panneau ; 49,5*60cm ; Santa Barbera Museum of Art, Carlifornie. Ce titre, qui désignait en 1927 une scène de dévastation furibonde, s'associe maintenant à un Dali dont le dernier scandale consiste à « devenir classique. »
Tristan et Iseult Tristan et Iseult, 1944 ; huile sur toile ; 26,7*48,3cm ; Fundacion Gala-Sakvador Dali, Figueras. Etude pour un rideau de scène du ballet Bacchanaie, monté à New York cette année-là.
Araignée du soir? espoir, 1940 ; huile sur toile ; 40,5*50,8cm ; Salvador Dali Museum, St Petersburg, Floride.
Maquette de décor pour Labyrinthe, 1941 ; huile sur toile ; 22,7*45,3cm ; collection particulière. En bas à droite figure la mention « ne tenir pas conte des culisses? » et quelques mots illisibles. Ce ballet dont Dali a écrit le livret – autour du mythe de Thésée et Ariane – et conçu les décors et les costumes, fut créé en octobre au Métropolitan Opera de New York. La chorégraphie était de Léonide Massine, avec qui Dali a souvent collaboré.
Enfant géopolitique observant la naissance de l?homme nouveau, 1943 ; huile sur toile ; 45,5*50cm ; Salvador Dali Museum, St Petersburg, Floride. « Ma métamorphose – dit Dali – est tradition, car la tradition est précisément changement et réinvention d?une autre peau. Il ne s?agit pas de chirurgie esthétique ou de mutilation, mais de renaissance. Je ne renonce à rien , je continue. »
Portrait de Mrs Isabel Styler-Tas, 1945 ; huile sur toile ; 65,5*86cm ; Staatiche Museum Preussischer Kulturbesitz, Nationalgalerie, Berlin. Une citation manifeste du double portrait de Federico da Montefeltro et Battista Sforza peint par Piero della Francesca. La pureté classique que vise Dali se transforme dans le profil gauche en exercice arcimboldesque.
La Séparation de l?atome, 1947 ; huile sur toile ; 76,2*45,8cm ; Fundacion Gala-Salvador Dali, Figueras. Les tendances visionnaires de Dali se nourrissent fréquemment d?une confrontation avec la recherche scientifique, dont il révèle toujours la dimension cachée, fantastique. En fragmentant les images de ses tableaux de ces années, il met en évidence « la dématérialisation, qui est l?équivalent, en cette ère atomique, de la gravitation divine. »
La Tentation de saint Antoine, 1946 ; huile sur toile ; 89,7*119,5cm ; Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles. Ce tableau fut réalisé pour un concours organisé à l?occasion du tournage du film d?Albert Lewin Bel Ami, tiré de Maupassant. C?est Max Ernst qui remporta le prix. Un sujet traditionnel se teinte ici d?une ironie délirante.

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