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1931-1937 Le désert et l'Angélus
L'Enigme de Guillaume Tell L'Enigme de Guillaume Tell, 1933 ; huile sur toile ; 201,5*346cm ; Moderna Museet, Stockholm. L?atmosphère de sombre splendeur qui émane de ce superbe et très grand tableau évoque l'époque du Caravage ou de Ribera. Guillaume Tell a cette fois les traits de Lénine, père ridiculisé. Cette oeuvre s'attira les foudres de Breton, qui tenta même de la détruire et réclama l'expulsion de Dali du groupe surréaliste.
Construction molle avec haricots bouillis Construction molle avec haricots bouillis - Prémonition de la guerre civile, 1936 ; huile sur toile ; 100*99cm ; Museum of Art, Philadelphie. « Je peignis un tableau [...] où je représentai un grand corps humain grouillant de bras et de jambes s'étranglant mutuellement dans le délire. En arrière-plan de cette architecture de chair frénétique consumée par un cataclysme narcissique et biologique, j'ai peint une géologie de paysage inutilement remaniée durant des milliers d'années figée dans son « évolution normale ». La structure molle de cette énorme masse de chair dans la guerre civile, je l'ai garnie de haricots bouillis, parce qu'on ne peut s'imaginer avalant toute cette viande insensible sans l'accompagnement même banal de quelque légume mélancolique et farineux. »
Cannibalisme de l'automne Cannibalisme de l'automne, 1936 ; huile sur toile ; 65*65,5cm ; Tate Gallery, Londres. « Ces êtres ibériques, s'entredévorant en automne, expriment le pathos de la guerre civile considérée (par moi) comme un phénomène d'histoire naturelle à l'opposé de Picasso qui la considérait comme un phénomène politique. »
Le Sommeil Le Sommeil, 1937 ; huile sur toile ; 51*78cm ; collection particulière. Dans un article paru dans Minotaure en hiver 1937, Dali affirme : « le sommeil est un véritable monstre « chrysalitique » dont la morphologie et la nostalgie sont appuyées sur onze béquilles principales, également « chrysalitique », à étudier séparément. Il suffit qu'une lèvre trouve son appui exact dans un coin de l'oreille ou que le petit doigt de pied s'agrippe imperceptiblement à un pli du drap pour que le sommeil nous étreigne de toutes ses forces. C'est alors que le front horrible s'avance lourdement et s'appuie sur la colonne molle du nez sous forme de « tourbillon affaissé » [...] A droite, on distingue la ville estivale bien connue qui surgit dans le rêve ennuyeux de Piero della Francesca. »
Cyhnes réfléchis en éléphants Cygnes réfléchis en éléphants, 1937 ; huile sur toile ; 51*77cm ; collection particulière. « Une image - expliquera Dali en 1942 - peut-être rendue invisible sans transformation, mais à condition qu'elle soit entourée d'autres images, de façon que le spectateur imagine regarder quelque chose d'autres. »
Métamorphose de Narcisse Métamorphose de Narcisse, vers 1936-1937 ; huile sur toile ; 50,8*78,3cm ; Tate Gallery, Londres. C'est la toile que Dali montra à Freud lors de leur entretien à Londres, en juillet 1938. En 1937, il avait publié sous le même titre un « poème paranoïaque » : « Narcisse s'anéantit avec le vertige cosmique/ au plus profond duquel/ chante/ la sirène froide et dionysiaque de sa propre image./ Le corps de Narcisse se vide et se perd/ dans l'abîme de reflet,/ comme le sablier que l'on ne retournera pas. [...] Narcisse, tu es si immobile/ que l'on croirait que tu dors [...]. »

Copyright (c) 1999 A la découverte de Salvador DALI